Les cybercars
Ces dernières années, des constructeurs automobiles ont conçu des véhicules, désormais commercialisés comme le CyCab développé à l’INRIA et construit par la société Robosoft, les AGV développés en coopération par Yamaha et l’INRIA ou les ParkShuttles déjà en exploitation en Hollande. Les chercheurs ont imaginé différentes façons d’utiliser les cybercars, selon leur niveau de sophistication et d’automatisation. Ils peuvent évoluer à faible vitesse, sur des petits parcours prédéfinis, balisés, en ville ou dans des sites privés (gare, campus universitaire, sites touristique...).
L’utilisateur peut se rendre à différentes destinations et y laisser le véhicule, qui est ensuite rapatrié de manière automatique à sa base ou son aire de parking.
Equipés de capteurs (caméras, radars, etc.), les cybercars sont déjà capables de reconnaître leur environnement avec une fiabilité suffisante pour se déplacer en autonomie totale, à faible vitesse. A terme, les cybercars pourraient évoluer sur des infrastructures spécifiques à moyenne vitesse. Ces véhicules pourraient fonctionner au choix en mode automatique sur les infrastructures dédiées ou en mode manuel pour s’intégrer à la circulation normale. Ce concept de véhicule électrique public en libre-service a fait l’objet d’une expérimentation à Antibes.
Mais à l’étranger, et en particulier au Japon, les constructeurs travaillent sur de nouveaux concepts de transport automobile et Nissan a par exemple développé un prototype révolutionnaire, la Pivo.
Des équipements électroniques sont chargés de délivrer au conducteur les informations importantes au bon moment, et seulement lorsqu'il en a besoin, pour le débarrasser de signaux qui le submergent... Exemple : les écrans vidéo à la place de rétroviseurs, inclus dans les montants de pare brise, ne s’allument qu'en cas de danger potentiel ! Le principe du Drive by Wire consiste en ce que la plupart des fonctions (direction, freinage, commandes de transmission) font appel à ce système sans liaison mécanique, seulement électronique.
De plus, la voiture Pivo respecte l’environnement car son moteur fonctionne grâce à une batterie compacte au lithium-ion. Le moteur est décomposé en deux parties placées latéralement. L’un actionne les deux avant, l’autre les roues arrières. Un système électronique de répartition de la puissance permet de moduler l’effort sur l’un ou l’autre train en fonction des impulsions données au volant, et de faire tourner les roues avant dans le sens habituel, et les roues arrière dans le sens opposé, afin d'améliorer la maniabilité des manœuvres.
Des caméras offrent un champ de vision intégral en prolongeant celui qui est offert par le pare-brise. Certes, la Nissan Pivo reste un "Concept Car" mais elle préfigure la voiture urbaine hight tech et écologique des années 2030.